Anthropologue et muséologue de formation, Marie Sophia A. complète en ce moment un doctorat en sociologie à l’Université de Montréal. Elle cherche à engager une conversation entre art et recherche sociale à travers la « recherche-création ». Elle s’intéresse ainsi à l’insertion de l’écriture poétique au sein de l’écriture scientifique afin de brouiller les frontières entre ces deux mondes.
» Les arts visuels et le théâtre font partie intégrante de ses recherches
Depuis dix ans, Marie Sophia A. se penche sur les représentations sociales et les constructions identitaires. Sa maîtrise en muséologie l’a conduite à San Francisco pour un stage au Musée de la diaspora africaine, où elle a étudié le musée de communauté comme lieu d’autoreprésentation culturelle et politique. La transmission de l’histoire et de la mémoire dans les institutions muséales, les arts visuels et le théâtre constituent l’un de ses domaines de recherche. Sa thèse de doctorat porte sur la théâtralisation et la performance de la violence dans les exercices de simulations militaires.
» L’œuvre comme véhicule de diffusion de la connaissance
Depuis plusieurs années, elle se questionne sur l’accessibilité de la recherche académique au sein de la société et utilise de plus en plus l’œuvre comme véhicule de diffusion de la connaissance. Les pratiques artistiques deviennent alors pour elle une façon d’exprimer les fruits de ses recherches. C’est ainsi qu’elle a décidé de fonder Karatini Théâtre, afin de faire confluer ses réflexions artistiques et sociales, l’art et l’imagination.
Elle travaille parallèlement au Centre d’études ethniques des Universités montréalaises (CEETUM) dans le pôle de recherche « Langues, identités, relations intergroupes ». Elle a fait partie du groupe de travail « histoires orales et représentation artistique » au sein du projet universitaire et communautaire « Histoires de vie Montréal – les Montréalais déplacés par la guerre, le génocide et autres violations des droits de la personne » qui a été hébergé par le Centre d’histoire orale et de récits numérisés de l’Université Concordia. Elle est membre de l’Association des anthropologues du Québec (AANTHQ) et de l’ « American Anthropological Association (AAA) » au sein de laquelle elle fait partie de la « Society for Humanistic Anthropology ».